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Astredhor Aquaponie et phytoépuration à l'essai

L'Astredhor Seine-Manche développe des modules végétalisés pour améliorer la qualité de l'air au sein des villes et à l'intérieur des habitats. ©Marc-Antoine Cannesan L'Astredhor Seine-Manche développe des modules végétalisés pour améliorer la qualité de l'air au sein des villes et à l'intérieur des habitats. ©Marc-Antoine Cannesan

Lors de sa matinée technique, en février dernier, l'Astredhor a présenté deux projets innovants.

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Lors de sa matinée technique, en février dernier, l'Astredhor a présenté deux projets innovants.

L'Astredhor a proposé sa traditionnelle matinée technique le mercredi 18 février 2015 lors du Salon du végétal, à Angers (49). Chaque conférence, d'une trentaine de minutes, a réuni plus de quarante participants. Outre le bilan de parcours du réseau Dephy Expe, qui vise à réduire l'usage des produits phytosanitaires, deux interventions étaient marquées du sceau de l'innovation avec les thématiques de la phytoépuration et de l'aquaponie (*).

Végétaux et nouveaux micro-organismes Marc-Antoine Cannesan, de l'Astredhor Seine-Manche, a décrit l'implication de la filière sur la thématique de l'épuration de l'air grâce aux plantes. Si le sujet n'est pas nouveau, il peut offrir de réelles perspectives pour la filière horticole, avec des végétaux et des procédés sélectionnés pour améliorer la qualité de l'air au sein des villes et à l'intérieur des habitats. L'étude porte sur l'épuration active, c'est-à-dire celle due au substrat et à la rhizosphère : l'air pollué passe à travers (convection forcée) et est assaini par biofiltration. L'Arexhor Seine-Manche, avec différents partenaires, développe des modules végétalisés, ensemencés en micro-organismes et ventilés. Elle étudie les végétaux les plus adaptés aux contraintes des installations et cherche à caractériser les performances épuratrices de ces procédés. Pour le programme « air intérieur » débuté fin 2014, les premiers tests entamés en janvier (impact sur végétaux, concentrations de polluants) sont concluants. Ils doivent être renouvelés en mai avec de nouveaux micro-organismes dans le substrat.

Tour végétalisée et économie circulaire Le prototype développé pour le programme « air extérieur » initié en 2012 une tour végétalisée de 3 m de haut est installé à la station d'épuration de Fauville-en-Caux (76). Après de premiers résultats sur l'évolution des végétaux et du substrat, 2015 sera consacré à évaluer les capacités épuratrices du système (odeurs, composés soufrés).Le projet Casdar Apiva (« Aquaponie innovation végétale et aquaculture », programme 2013-2016), présenté par Serge Lepage et Pierre Foucard, respectivement de l'Astredhor Rhône-Alpes et de l'Itavi (Institut technique des filières avicole, cunicole et piscicole), repose sur l'aquaponie. Le Ratho souhaite proposer un système de production horticole participant de l'économie circulaire, concept selon lequel les déchets générés pour produire un bien sont recyclés en matière première. En aquaponie, les déjections des poissons fertilisent les plantes, qui épurent à leur tour l'eau en utilisant les nutriments. Dans un filtre biologique, les bactéries aérobies transforment l'ammoniaque en nitrate assimilable par la culture. Le projet a pour objectif de tester les performances de l'aquaponie, d'assurer sa faisabilité réglementaire (études organoleptiques et sanitaires) et d'aboutir à des données de dimensionnement technico-économique, transférables à la profession. L'objectif du Ratho est d'assurer une rentabilité au mètre carré de serre, car « un tiers des surfaces de culture sont désertées dans l'année », assure Serge Lepage.

(*) Présentations PDF des interventions disponibles sur le site internet www.astredhor.fr

V.V.

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